Face aux bouleversements climatiques, nos cités vont devoir s’adapter. Des architectes ont imaginé des plateformes roulantes, capables de se déplacer au gré des saisons, des intempéries et des besoins en matières premières. Plus grande que n’importe quel bâtiment mobile existant, large comme 185 courts de tennis, cette Very Large Structure (VLS) pourra abriter 5 000 personnes. Paris Match a rencontré Manuel Dominguez, le créateur de la VLS.
Paris Match. Quelles ont été vos sources d’inspiration ?
Manuel Dominguez. Les “walking cities” de Ron Herron dans les années 1960, bien sûr, mais ce n’est qu’une infime partie de ce que j’ai consulté durant le développement de ce projet. J’ai axé mes recherches sur des technologies existantes pour imaginer une ville aussi réaliste que possible. J’ai pleinement conscience qu’elle pourrait à jamais être utopique mais elle est techniquement plausible et réalisable demain.
VLS est-elle la ville écologique et autonome idéale ?
Je suis réceptif aux défis auxquels doit faire face notre planète. D’où la mise en place de stratégies pouvant être exportées partout dans le monde. Il est aujourd’hui indispensable de rééquilibrer la dynamique entre les villes et les campagnes. Il faut trouver un moyen de réaménager l’espace industriel et l’environnement.
Dans son projet, Manuel Dominguez a imaginé :
- un centre de commandement, le cerveau de VLS.
- 1250 logements préfabriqués amovibles qui s’emboîtent comme des Lego et pouvant héberger jusqu’à 3500 personnes.
- des parcs publics.
- des serres verticales pour la production de fruits et légumes.
- une université pour 500 élèves et 50 professeurs.
- 36 chars à chenilles qui permettent les déplacements.
Pour construire son idée, Manuel Dominguez a été inspiré par quatre sources. «Les maisons nichées dans les arbres pour l’idée de vivre en hauteur», «les plateformes pétrolières pour la structure métallique d’ensemble», «les gigantesques plateformes chenilles utilisées par la Nasa pour déplacer la fusée Saturn V», et enfin «le TB-TT de Star Wars». Selon l’architecte, le VLS est «un projet de science-fiction mais…réalisable pour qui osera le construire».
Une nouvelle ville qui pèse 300 000 tonnes © DR
Auteur: Michael Ignatevossian
Publié le 14 Juillet 2015
Disponible sur le site Paris Match
Photo à la une: © DR