Des progrès, des ambitions, mais encore des efforts pour réduire les pressions subies par l’environnement: l’OCDE a rendu lundi son examen sur la politique environnementale de la France et plaide pour des mesures fortes dans l’énergie, l’agriculture et les transports.
« Ces dix dernières années la France a progressé sur la voie du découplage entre pression environnementale et croissance économique », a déclaré Simon Upton, directeur environnement de l’OCDE, lors de la présentation à Paris du volet français de ses « examens environnementaux ».
Enfin, en matière énergétique, si l’OCDE salue l’ambition des objectifs de la loi sur la transition énergétique en matière de développement des énergies renouvelables et de réduction de la consommation énergétique, elle estime que la France « n’est pas sur la bonne voie ».
En cause, notamment, selon M. Upton: le « manque de continuité » dans les politiques publiques, qui pénalise les investissements.
L’Organisation recommande également « des orientations claires sur la durée d’exploitation des réacteurs » nucléaires français afin de permettre le développement des énergies vertes.
« Le rapport recoupe ce que l’on dit d’habitude: la transition énergétique n’avance pas assez vite », a affirmé à l’AFP Pascal Canfin, directeur général du WWF France.
Les textes d’application de la loi sur la transition énergétique, qui sont publiés progressivement, et la loi sur la biodiversité, qui doit être promulguée dans le courant de l’été, « apportent déjà et apporteront des réponses aux recommandations de l’OCDE », a répondu lors de la présentation Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au développement durable.