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La maison du futur s’adaptera aux besoins de ses habitants

Quel type de maison sera la maison du futur ?

Aurélie de Ridder : La maison du futur sera une maison connectée et intelligente, qui s’adaptera aux besoins, aux habitudes et aux goûts des personnes. Elle sera pilotée à partir d’un cockpit centralisé et permettra de faciliter la vie des occupants, d’optimiser le confort, de prévenir des risques et de réaliser des économies. Ce cockpit sera un vrai assistant virtuel, un successeur de la domotique. La maison connectée s’inscrit dans la transformation digitale de la société avec la création de nouveaux services et de nouveaux business models. Grâce à l’internet des objets, on va de plus en plus pouvoir payer en temps réel et en fonction de l’usage. C’est un phénomène qui existe déjà dans l’assurance autour de la voiture connectée : on a d’abord pu payer sa prime d’assurance en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Aujourd’hui, cette prime est calculée en temps réel et on va vers des offres qui incluent des critères qualitatifs sur les modes de conduite. Dans le domaine de la maison, on voit arriver des compteurs connectés : Linky pour l’électricité, Gazpar pour le gaz, des compteurs individuels dans les immeubles à chauffage collectif… Les technologies de connectivité, de collecte, d’analyse et de restitution de données existent à des prix de plus en plus accessibles. Les modèles d’interactions entre l’homme et l’objet continueront d’exister mais il y aura de plus en plus d’interactions d’objet à objet.

A quel degré de maturité se situent les acteurs de la maison connectée ?

A.deR. : La maison connectée représente un marché immense, qui est en train de se créer. Tout le monde veut y entrer : les banques, les assurances, les constructeurs, les opérateurs télécom, les sociétés de télésurveillance, les fournisseurs d’énergie, les sociétés de nettoyage… Tous ces acteurs ont un pied dans le marché et proposent des offres plus ou moins matures. Il y a une grosse concurrence pour savoir qui arrivera le premier à proposer le bouquet de services le plus large au juste prix car l’objectif reste d’arriver à ce cockpit unique de pilotage. Pour le moment, on n’y est pas encore et, parmi toutes les explorations autour de l’internet des objets, d’autres secteurs sont plus avancés que celui la maison connectée. Plusieurs challenges doivent encore être relevés. Il y a actuellement autant d’applications que d’objets connectés. Or, il faudra arriver à un système unique pour que ces nouveaux services facilitent la vie quotidienne et ne la rendent pas plus compliquée. Un autre enjeu se situe autour des données personnelles. Quand un opérateur crée une offre, il récupère des données quantitatives et qualitatives. Que voudra-t-il en faire : les garder pour lui, les revendre pour les monétiser, créer de nouveaux services à l’occupant… ?

Comment IBM intervient-il sur ces sujets ?

A.de R. : IBM n’a pas vocation à proposer directement des solutions de maison connectée. Le groupe est dans la co-innovation avec les industriels pour les aider à créer une chaîne de valeur. Nous construisons ensemble des solutions sécurisées de bout en bout qu’ils proposeront sous leur marque au client final. Nous nous appuyons pour cela sur la plateforme Internet of Things (IoT), sur le volet analytique avec le cognitif, sur nos experts métiers… Plusieurs projets ont été menés pour le maintien à domicile des personnes âgées, notamment à Bolzano en Italie. Des capteurs ont été installés dans leurs maisons pour mesurer et analyser les consommations d’eau et d’électricité, les taux de CO2… afin de déterminer si la personne a une activité habituelle ou s’il se passe quelque chose d’anormal, qui nécessite une intervention. La Poste japonaise a monté un partenariat avec IBM et Apple pour équiper les personnes âgées d’iPad équipées de solutions IBM. Il s’agissait de favoriser leur sécurité, de les aider à bien vieillir et de lutter contre leur isolement. Les postiers veillent sur la santé des seniors et tiennent les familles informées. Ces sujets qui tournent autour des personnes âgées correspondent à un vrai enjeu sociétal, mais aussi économique. Le maintien à domicile est souvent moins coûteux qu’une maison de retraite. Sur ces questions, il est sans doute plus facile de trouver un équilibre entre la valeur apportée par le service et le coût qu’il occasionne.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-cles-de-demain/article/2016/05/20/la-maison-du-futur-s-adaptera-aux-besoins-de-ses-habitants_4923011_4758288.html#hSqbXWYXeRJiqbpS.99

 


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Posté le : 23 mai 2016

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Urbanisme